« Le sida ne fait pas que des morts. Il fait aussi des orphelins »
Les enfants ayant perdu leurs parents du VIH/SIDA sont les victimes les plus méconnues de l’épidémie. Malgré les difficultés rencontrées pour faire des projections, l’ONUSIDA et l’UNICEF estiment que le nombre d’orphelins (enfants de 0 à 18 ans ayant perdu un ou deux parents pour cause de SIDA) est passé de 11,5 millions en 2001 à 15 millions en 2003, dont 12 millions en Afrique. Si rien n’est fait, ils seront 26 millions en 2012.
Même si la perte de proches se répercute
différemment selon les familles, les communautés
et les sociétés, il est certain que la perte
d’un parent est un événement majeur
pour un enfant, augmentant de fait sa
vulnérabilité matérielle, sanitaire et
psychologique.
Pour une partie de ces enfants, il existe des solutions
intra-familiales, et les orphelins sont pris en charge par des membres
de la famille. Mais il arrive que la famille ne puisse assumer cette
charge supplémentaire et se retrouve dans
l’incapacité d’accueillir
l’orphelin.
S’ils ne sont pas pris en charge par un adulte, s'ils n'ont pas le minimum pour vivre, ces enfants se retrouvent bien souvent dans des bandes d’enfants des rues. Ils deviennent alors particulièrement exposés à des risques vitaux intolérables : déscolarisation, malnutrition, spoliation de leurs biens, exploitation économique de leur force de travail, exploitation sexuelle, maltraitance, enrôlement dans des trafics, voire dans des conflits armés… et sont exposés à une contamination précoce par le VIH/SIDA.
Le parrainage représente donc une formidable chance pour tous ces enfants, car si personne ne pourra leur rendre leurs parents, grandir sous la protection d’un adulte, bénéficier de soins, manger à sa faim, aller à l'école ou suivre une formation professionnelle, en font à nouveau des enfants porteurs d’avenir et d’espoir.