Témoignages
Témoignage de Christine, marraine, Burkina Faso :
Mon compagnon et moi-même avons décidé récemment de parrainer un orphelin chef de famille au Burkina Faso. Le choix du Burkina Faso a été déterminé par les liens privilégiés que j'entretiens avec ce pays et les amitiés que je m'y suis faites au fil de mes voyages. Lors d'un récent séjour, j'ai été amenée à rencontrer des militants de l'association AJPO qui est l'interlocutrice d'OSI sur ce territoire. Cette rencontre s'est déroulée dans leur nouveau local qui est aussi un centre de dépistage VIH à l'usage des enfants et des adultes. Nathalie Sawadogo, Joël Gomgnimbou, Joseph IDO B et Éric Sonda qui étaient présents lors de cette entrevue, ont témoigné de leurs activités en direction des orphelins et des gamins des rues depuis plus de 10 ans. Les accompagnements financiers et psychologiques qu'ils assurent, les placements dans des familles d'accueil ou dans des centres qu'ils essaient de trouver, les fournitures qu'ils leur procurent pour leur permettre de suivre leur scolarité, les noëls qu'ils leur organisent en collaboration avec d'autres associations qui travaillent sur la problématique sida... L'association AJPO est née de la volonté d'un groupe de lycéens du Lycée Bogodogo de Ouagadougou. Ils ont grandi avec l'association ce qui est plutôt sympathique. Ils sont toujours en recherche d'un meilleur investissement tant personnel que financier et ne ménagent pas leurs efforts pour essayer de réaliser leurs objectifs. Ils m'ont dit à quel point ce type de parrainage était vital pour les enfants, par uniquement sur un plan financier qui est bien sûr important dans un pays où plus de 80% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et où le "smic" tourne autour de 45 euros, mais pour leur permettre de se projeter dans l'avenir grâce à cet accompagnement psychologique et affectif. Des petites lettres ou de simples mots peuvent être alors des béquilles bien plus importantes qu'il y parait. Le temps trop court que j'ai passé au Burkina Faso, ne m'a pas permis de rencontrer Seydou et sa petite soeur qui habitent à Pô dans le sud-est du pays Ce n'est que partie remise, j'espère que mon prochain déplacement là-bas me permettra d'aller leur faire un petit bisou.
Christine